DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE par Dan Albertini dan.albertini@reseauhem.ca La création du Comité International Carnaval comme instrument de développement pour un processus accéléré en Haïti

29 August 2012

Quand Haïti écrivait notre Histoire avec grand un H, nos ancêtres impliqués dans une nouvelle forme de marronnage pour garantir l’état, n’ont su s’épargner les effets pervers de la petite histoire qui prenait rendez-vous. Alors que celle-ci s’acharnait souvent sur nous, la géométrie de la diplomatie internationale nous piquait de la pointe sèche de son compas pour tracer un profil qui ne nous convenait nullement. <>, semble suggérer un coin de la conscience. À mon avis, l’essentiel n’est pas d’y répondre littéralement mais de refaire l’histoire, autrement. Autrefois c’était par la voie des canons, l’impossible nous l’avions fait. Le pays a besoin de toutes ses ressources vitales pour créer aujourd’hui. Haïti ne possède ni n’héberge quoique ce soit de prestigieux, sinon la tristesse onusienne par la MINUSTAH offerte par cette géométrie. Qui nous l’offrira si ce n’est ce génie d’avant l’an 1 ? Nous pouvons changer. Changer une fois de plus le parcours de l’histoire. La diplomatie haïtienne se retrouvera par la création du Comité International Carnaval sur un axe économique rentable et durable. C’est un instrument de politique étrangère qui devrait interpeller le Président.

S’il faudrait analyser la somme des évènements survenus depuis l’arrivée du président Martelly sur les scènes politiques nationale et internationale, certains auraient tendance à étaler avant tout ou exclusivement, les impairs et les égarements. Comprenons, c’est de la besogne politique. C’est naturel. Leur nationaliste suggère par défaut la fin d’un règne. Quoique l’agenda leur impose une longue période d’attente qu’ils devront garnir. En fait, ronger leurs freins s’ils ne sont outillés, dans un pays qui réclame plus. Il réclame des garanties.

Le calendrier des journalistes et de la presse internationale est bien différent. Il impose une autre rigueur dans les analyses ou sur les observations. Comptons la rumeur politique, la politique étrangère de chaque état partenaire, concurrent, adversaire ou, ennemi aussi. Et, hypothétiquement, de chaque nouvel état en gestation ou provoqué par l’histoire.
Nous jouons aussi avec le fait que le politique puisse s’emparer d’une opinion émise, d’un éditorial, d’une vision, pour en tirer avantage. Mais, l’objectif est d’abord et avant tout d’informer et le quotidien nous est dû. L’instantanée depuis peu.
Les jours Martelly en ce sens, ne ressemblent pas au calendrier Maya. Ni de l’état. Reconnaissons-le ! Justement, il ne faut pas laisser passer ci, pour en arriver là. Nous avons une nation à bâtir, une république à implémenter, une diplomatie à éclairer. Les crédits accordés ne sont donc légion. La création du CIC est en effet un impératif.

Pourquoi devons-nous.
D’autres sociétés pluralistes, avec une facture réduite de catastrophes plus légères que celle du 12 janvier 2010, sombrent pour des raisons qui entravent leurs acquis millénaires ou leurs ressources naturelles importantes. Avouons que nous ne sommes pas le Soudan pétrolier ni la Grèce des Apollon de l’histoire. Loin même du nouveau pugilat au Congo de Kabila-Tshisekedi. Au contraire, la caméra reste et demeure ‘’ON’’ chez nous. La curiosité est au menu. Si nous disons que c’est en partie grâce à l’effet Martelly, comprenons par là que le but de la presse n’est pas de le glisser vers les dérives. Le régime hebdomadaire nous oblige d’autant plus à une facture exonérée du menu détail. L’avenir nous appartient donc, il nous revient à chacun de le rattraper, de ne pas rater la cible. Notre vision pour une politique étrangère dans le soft power s’appelle : << Comité International Carnaval >>.

Il nous faut malgré tout souligner que si le président est bien en scelle, le gouvernement est réellement en difficulté. En effet. Les difficultés économiques n’en démentent pas et, la ‘’politique étrangère’’ sera la première à être frappée si rien n’est fait. L’image qui en découlera ne sera pas du lustre. La presse haïtienne est concernée, ce n’est pas la presse étrangère qui nous créditera, elle est commerciale. Nous devons agir. Nous devons donc remodeler la présence étrangère pour la transformer en instrument stratégique durable et nous imposer des outils de croissance qui impliquent nos partenaires étrangers, nos coopérants et les industries adaptées. La diplomatie haïtienne comme la politique étrangère du pays doivent s’atteler à occuper plus l’espace dans le soft power, non pas quémander du dangereux ‘’second hand’’ comme semblait le faire Jacques Nixon Myrtil dans ses interventions ridicules au niveau de l’AIEA en 2007-2008. L’affaire Claudy Craan à Jacmel sous JBA est tellement éloquente en ce sens. On parlait de déversement de déchets toxiques dangereux.
Nous avons besoin d’instruments nouveaux et disponibles. Les maitriser. La création du Comité International Carnaval nous est tout à fait recommandée et, elle nous mènerait vers l’érection du << Musée Mondial Carnaval >> et par voie de conséquence, vers le << Parc International d’Attraction Carnaval >>. C’est un impératif et pour ce faire, le MAE et le MC auraient tout intérêt à s’en saisir.

Le raisonnement.
Il nous faut créer un bassin de rétention économique durable qui permet de développer et d’implémenter nos ressources en général. L’une des stratégies les plus efficaces consiste à provoquer une croissance accélérée basée sur des activités (produits) non périssables. Les grandes organisations internationales sont devenues des fers de lance pour plus d’une grande métropole internationale à travers le monde. Les compléments se suivent. Tout le monde tente de tirer le drap sur soi et, il faudrait être utopique pour croire à des emprunts amicaux, même temporaires. Cette industrie draine régulièrement : congressistes, délégués, fonctionnaires, agents de développement, lobbyistes…, etc. Cela nous coûte énormément, pour quel effet !. Si nous ne créons rapidement pour reprendre notre manteau de l’audace, 1804 deviendra folklorique et disparate. Nous avons donc ciblé cet axe disponible. C’est en ce sens que nous croyons important pour Haïti, d’instituer le Comité International Carnaval, comme garantie de stabilité, comme axe de motivation pour un étalage équilibré du développement et, comme porte d’entrée pour nos diplômés et pour nos universitaires sur le marché international.

Que représente le Comité International Carnaval ?
La création du tel comité est un besoin international, il répond à l’organisation et à la gestion de ce qui se fait régulièrement et de manière récurrente à travers le monde. Si ce n’est le tourisme domestique de chaque petite bourgade qui se développe au gré du vent, les agendas sont conflictuels, et, les recettes de la créativité ne se partagent pas suffisamment. Un voyage à travers le portail social FaceBook serait tellement plus éloquent que nous. Initié dans un contexte international, la création du CIC aura pour effet de réunir rapidement les fonds pour la mise en chantier d’un siège social moderne en Haïti et, d’entamer les démarches pour jeter les bases réelles du musée et de parc international d’attraction carnaval. La création du comité devra impliquer au moins 3 villes haïtiennes, une ville en RD, une de la Jamaïque, de Trinité, une de la Colombie et du Mexique ainsi que de l’Uruguay et du Brésil. Le soutien de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Bénin, du Cameroun, forceraient la France. La base officielle de ce comité international se ferait sans contrainte pour fin 2012.

Le contexte
Le mot ‘’développement’’ commence à prendre de l’importance en Haïti pour remplacer ceux de pronunciamiento et de désastre politique. Les interrogations quoique souvent primaires, deviennent de plus en plus analytiques, concises. Certains secteurs traditionnellement obscurantistes s’interrogent sur la faisabilité et sur la conservation des acquis. La transition vers un processus de stabilisation est en marche. Que sera donc demain, devient un besoin vital qui poussera encore plus vers l’espoir et vers l’action positive. S’il faut multiplier les initiatives, il faut consolider le statut républicain par un acquis majeur. Le fait carnaval dans le bassin caribéen et sur l’axe ibérique est déjà un acquis régional considérable. L’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie y sont. L’amitié montréalaise ne fera aucun doute pour le cheminement d’un tel dossier.

Les conjonctures nationale et internationale
Quand nous analysons la somme des villes qui encouragent le développement de la culture carnaval à travers le monde, il y a lieu de s’inquiéter sur la disponibilité du concept dans les temps à venir. L’expertise des villes du calibre de Montréal, de Genève, les ambitions de St. Domingo et de Cali ou la grande influence de Rio, ne nous accorde plus de temps. La compétition lancée, elle deviendra féroce et la qualité du lobby international dépasse largement ce que nous disposons actuellement. Le temps présent est notre allié pour une mise en chantier dans l’immédiat seulement.

Le Musée Mondial Carnaval
C’est un concept rassembleur qui renforcera le mandat du Comité International Carnaval, sa vocation reste à définir. Ce sera la voix des experts. C’est une démarche complémentaire pour le tourisme et pour la culture. Il accompagnera le Parc International d’Attraction Carnaval. Si Disney n’est pas une utopie, notre vision ne le sera non plus. Combien de chefs d’état de ce monde fréquentent les grands évènements sportifs ? Allez donc voir le carnaval du Labor Day à New York en fin de semaine,

En guise de conclusion, une note écrite du MAE en 2010, au Ministère de la Culture et des Communications, décrivait le projet comme porteur. C’est là notre vision personnelle pour Haïti !