DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini For Whom Spy The Dogs

21 December 2013

Entre (). Quiconque oublie son passé est condamné à reproduire les mêmes erreurs. Plus ou moins Primo Lévi. Celui qui n’apprend de son histoire dépouille sa mémoire. Qui ne connaît pas ses amis, risque de les confondre en adversaire. Politique. Là on fait dans cette pratique. Cependant, celui qui n’identifie pas ses ennemis, est à la merci des vents et marées. La technologie a pris aujourd’hui la place de l’homme espion traditionnel à cet égard. Mais, la mémoire possède une telle capacité de rétention, artificielle, naturelle, mémoire quand même. C’est ce qu’on oublie trop souvent. Qui sont alors ces Américains qui disent nous aimer ? Doit-on comprendre Bill J. Clinton par ‘’évoquer’’ Eugene P. Lyle, Jr. ? Ce n’est pas l’objet précis du titre, mais, une étroite relation y existerait. Fermons les ().

Pour qui espionnent les chiens ? Le chien dans le contexte animalier est une espèce carnivore souvent gradué au titre de meilleur ami de l’homme. Quand il est domestiqué !
Il tient la garde chez le riche, met la maison en confiance. Il conduit l’aveugle, ramène sa proie au chasseur. Il prend en charge la motion du voyageur sur la neige. Son flair est des plus convoités par les services de sécurité hautement spécialisés. Chien sauvage, nous n’en connaissons pas vraiment si ce n’est celui atteint de rage (en Haïti ça vaut toute une expression). Chose courante par contre, le chien errant est dans la plupart des pays pauvres. Partons en Haïti puisque cela concernera là où le chien est un sujet de superstition. Tout l’est d’ailleurs dans la mentalité du peuple. Les aptitudes du chien s’appliqueraient-elles au bénéfice des maîtres de l’époque ? Nous verrons de façon aléatoire, qui étaient les maîtres. Il y a plus là-bas, un vieux chien mord parfois en traître. C’est là un langage social qui définit l’espion. Un vieux chien traître, par exemple Jean Conzé dans l’affaire Péralte sous l’occupation américaine. C’est le pire qui vous exclut de fait comme famille, même au sein des Forces Armées corrompues. Duvalier en aurait eu de ces chiens là aussi. D’où l’intrigue du titre du prochain ouvrage de Raymond Alcide Joseph (Ray).

Ray Joseph, enfant de la promesse, il en fait profession de foi. Il fait aussi dans le passé. Activiste politique, instigateur de radio wonvon, co-éditeur, journaliste, diplomate haïtien à Washington, candidat à la présidence, et depuis, initiateur d’un ambitieux projet de reboisement en Haïti. Il projette curieusement, mais un peu tard, For Whom Spy The Dogs. Pourquoi faudra-t-on prêter attention à ce que voudra véhiculer cet homme ? C’est là un important point de notre observatoire. D’où la question conséquente : pourquoi la société haïtienne a toujours craint les frères Joseph, de Joseph & Joseph Publisher ?

Le régime Duvalier père/fils en a fait les frais, quand la cuisine du Palais était à découvert, depuis ce fameux radio wonvon, jusqu’à la création de l’hebdomadaire Haïti Observateur à NY (premier organe de presse haïtien à avoir eu d’ailleurs un chiffre d’affaires de 1M$ dans les années 90’). Organe de presse, éditeur et journaliste, ont toujours eu par défaut, maille à pâtir avec tous les gouvernements depuis sa création. La société haïtienne les craint, comme étant espions de la CIA. Cela s’est renforcé par un curieux litige avec leur ancien collaborateur Ben Dupuis devenu par la suite, membre fondateur d’Haïti Progrès, un autre hebdomadaire par opposition à saveur marxiste-léniniste. La guerre des mots n’a été épargnée, aujourd’hui encore avec son frère Léo. Ancien partenaire dans l’hebdomadaire, Ray sera sou peu ou, tôt l’an prochain, d’une autre facture. Un ouvrage dont le contenu risque de mettre volontairement en relief ou inopinément, certaines pratiques ou révélations de l’hebdomadaire, alors que Lefferts ave. NY, soutiendrait la thèse du sentiment de trahison de son partenaire éditeur, quand Ray a quitté pour la diplomatie à Washington. Ce qui aurait à un certain moment, poussé l’hebdomadaire à la fermeture, fin 2010. L’ouvrage parlera-t-il par défaut de publication à sensation, plus que voudrait le faire cet homme qui finalement aurait révélé avoir utilisé la CIA, depuis ‘’radio wonvon. De là, la complexité dans les relations de l’ambassade américaine avec Haïti. Des intrigues multiples.

La complexité des relations internationales a en effet toujours attiré beaucoup de curieux chez l’observateur. Néanmoins, si observation il y a, cela implique de toute évidence ceux qui se sont avérés acteurs. Parfois intelligent, souvent hasardeux, plus rares sont ceux qui ont été importants ou utiles dans l’histoire de leur pays. La politique haïtienne connaît le cas de Patrick élie qui se vantait d’être un agent de la CIA. Mais, il se serait fait piéger dans une affaire de femme, à cause d’une information qu’il aurait transmise à un ancien président. Nous pourrions évoquer tant d’autres, mais restons en là, dans la compréhension de l’un des frères Joseph. Ray s’est disjoint de la trame de l’édition pour celui de la diplomatie internationale. Il évoque succinctement l’ancien ambassadeur Georges Salomon qui avait réussi à acheter pour Haïti, logement et office de l’ancienne délégation de Taiwan pour la somme symbolique de 1$, pour mieux définir sa vision de l’opportunité à saisir. Autre adieu !
RAJ. En 2010, quand je me présente comme candidat en Haïti, le président me demande : << sé pa you lòt vonvon >>, en présence de mon conseiller politique. Doute et justification !

RAJ. De retour en Haïti après 5 ans d’études aux Etats-Unis, j’étais étudiant en anthropologie à l’époque, j’avais un contrat américain. J’avais un autre ami qui revenait d’un cycle d’études en Espagne et je le croyais capable de grands dossiers. Je ne faisais pas de politique car je traduisais la Bible. Je me suis rendu dans une maison de campagne à Frères et un Chien arrive. L’ami, l’index sur les lèvres, me dit que nous avions un visiteur. Un chien qui traversait la barrière. Il m’expliqua qu’un animal pouvait être aussi un espion, comme le chien d’ailleurs. Je me suis dit si celui-là pouvait le faire, Duvalier est maître de ce pays. La déclaration de l’ami me donna des maux de tête toute la soirée. D’où le titre du livre : Pour qui espionne les chiens ? La suite qui anticipait aussi.
J’ai donc infiltré plusieurs agences américaines, même la CIA pour utiliser les ressources nécessaires pour Radio vonwon. La question s’avère donc pertinente : qui espionnera qui ?

Autre chapitre plus tard. J’ai organisé le 17 janvier 2010, à la Cathédrale Nationale DC, un service de prière pour Haïti, en collaboration avec le Bishop. Le 12 janvier a changé toute ma façon de voir les choses. Ce soir-là, je ne pouvais contacter aucun de mes supérieurs en Haïti. Sauf Longchamp. Je lui ai expliqué et il m’a dit : << tu es ambassadeur plénipotentiaire et, tu agis pour le pays >>. J’ai ainsi décidé d’organiser ce service de prière. J’ai expliqué en entrevue aussi ce qu’était Haïti, dans l’histoire du monde, par exemple pour le Venezuela, dans les affaires américaines depuis l’abandon de la Louisiane par les Français, en faveur des Etats-Unis, etc. La suite me permettrait de me réclamer l’architecte de la loi HOPE qui nous a ouvert le marché américain. Ray se projette là, en républicain haïtien nationaliste actif.
Le président m’a même accusé d’usurpation de pouvoir. Même si plus tard pour me remplacer il a fait savoir au MAE que l’on devait nommer l’ambassadeur Joseph qui était au (…) pour garder le nom de Joseph aux commandes. On a nourri cette croyance, profitant du patronyme et, même mon numéro personnel de cellulaire est resté dans le calepin des autres comme étant l’ambassadeur toujours en charge. Ils n’ont rien changé malgré tout après mon départ.
C’est ainsi que le président Obama m’avait personnellement invité auprès de lui à l’occasion de son premier discours après le séisme, j’étais juste après sa femme, aux Nations Unies.

L’Amérique et, à qui appartient le monde, dans quelle logique, sur quel principe ?
Avant d’entamer. L’hégémonie républicaine américaine, même chose que la France/3ième République, se serait torpillée par ignorance historique. Obama a commis la grave erreur de reprendre les méthodes de guerre froide qu’il critiquait pourtant, avant d’en arriver là. Il lui prend même d’accuser l’autre. Défaut, grisaille, excès de pouvoir ? L’avocat a piétiné le droit pour se plier aux basses besognes de politiciens barbarisés qui avaient fait du Chili un enfer sous prétexte du communisme. L’école qui a avoué financer Duvalier1 sous le même prétexte, validant des crimes odieux, et, par la suite feindre dénoncer Duvalier2 quand la France lui a accordé l’Asile. Cette même France qui a été esclavagiste. C’est triste tout de même quand on prétend refaire le monde. Poutine aura alors étonné. Pourquoi ?

L’affaire Trayvon Martin : << When Trayvon Martin was first shot, I said this could’ve been my son. Another way of saying that is, Trayvon Martin could have been me 35 years ago >> http://www.cbsnews.com/8301-250_162-57594581/obama-trayvon-martin-could-have-been-me-35-years-ago/.
Il faudrait dès lors se poser (3) questions fondamentales pour tenter de situer les Américains du Potomac à l’Hudson. 1). La leçon de la guerre civile a-t-elle été : vaudrait-il mieux s’affronter ailleurs que sur le territoire ? 2). Conséquemment, acquérir ou annexer des territoires ailleurs pour ce faire ? *Indice révélateur, la bataille de la NSR dans le domaine de la possession d’armes d’assaut ne démontre-t-elle pas le risque élevé de mutinerie ? 3). Si oui, l’économie militaire développée peut-elle être abusive, non pacifique et quelque part, lâche et inhumaine, quand on considère le syndrome Evo Morales ? RAJ et espionage ?

Le comportement de flibustier au sein des Nations Unies.
Il nous faut nous autres Haïtiens, comprendre la polémique dangereuse. Ne devrions-nous pas nous référer au passé pour savoir ou, discerner les intentions de celui-ci, de ceux-là ? Autres considérations. World’s Work Magazine, Volume (30) May-Oct 1915, P. 524 to P528 by George Marvin <> >.

Hans Schmidt - The United States Occupation of Haïti 1915-1934. Introduction – United States foreign expansion after the civil war was characterized by an intensified interest in establishing American political and military control in the Caribbean and the Pacific. Previous American interest in these areas had centered around commercial expansion.
Immediately after the civil war, secretary of state William Seward began the quest for an American empire by purchasing Alaska in 1867, by occupying Midway Island in the Pacific, and by attempting to annex Santo Domingo in the Caribbean.
HS. P-92 Brigade Commander Cole reported to Washington in February and marsh, 1917, that he was sure that local Germans were receiving secret instructions and that they were ‘’in secret ways trying to block us where ever possible,’’ current rumors having it that ‘’ a German raider will land forces near Leogane, march on Port-au-prince, destroy the Americans, put the Germans in control, and then re-embark’’.
Haïti n’aurait donc jamais été une simple destination touristique sur le chemin de l’industrie du loisir, mais un nid d’espions. Ray aurait-il lui-même espionné Duvalier dans ces jumelles ?

Etonnant, car il y a de ces phrases assassines quand on les lâche, ça fait l’effet d’un plasticage. Là, c’est quand on passe à l’offensive. Les phrases assassines dont je veux parler par contre, ce sont celles que l’on croie fabuleuses. Mais qui plus tard, démentent catégoriquement les masques démocratiques qui trompent. Prologue. L’ouvrage Taking Haiti de Mary A. Renda, Military Occupation & the Culture of U.S. Imperialism : << On the ground, each ‘’bayonet’’ would have to work out for himself his relation to the nation he was sent to represent, the empire he was on hand to built, and the people whose shores he had breached >>. C’est en fait Colomb arrivé en Haïti, les prêtres étrangers en soutanes et passeports, non de Rome mais d’un Etat temporel, la Reine Isabelle la catholique. Dans le cas de la République OBAMA, l’arme fatale s’appelle James Comey, un ancien haut fonctionnaire2 du Département de la Justice (2003-2005) de l’administration GWB. Plus que Snowden, l’Amérique s’accuse elle-même. Une fois de plus, For whom the dogs spy ?

Il y a de cela peu mois, je ne sais si par erreur ou, le fruit du hasard, un email offrant des articles portant ma signature se serait rendu dans le panier d’un certain Victor, membre d’une agence militaire américaine. Il m’a tout simplement répondu : << êtes-vous sûre que ce n’est pas une erreur d’adresse que d’envoyer ces articles… >>. J’ai eu des sueurs froides, comme à l’époque où Patrick Elie m’avait fait contacter, de sa cellule à Maryland, par son cousin vivant près de Montréal. Un samedi soir, après l’interruption d’une conversation avec Patrick Elie, je me suis rendu à un Rdv chez le cousin qui devait m’attendre. Absent par hasard, sa femme m’informa d’un appel téléphonique, l’interlocuteur m’attendait tandis que personne d’autre n’était au courant de la visite. Plus tard, un ami ancien journaliste, Pierre Opont, m’avait suggéré la prudence si je ne m’y intéressais pas. For whom spy the dogs ?

En conclusion, c’est comme si l’annonce de l’ouvrage voudrait tout simplement dire, si nous étions au cinéma : pour qui sonne le glas ? Nous n’en sommes cependant pas. Mais, dans l’espionnage, dans les relations internationales, pour dominer. Encore Snowden. Pire, à qui en particulier profitent toutes ces informations transmises par un Espion ? Sans Duvalier. RAJ…

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