DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini Haïti horizon 2016, quel avenir pour les grandes villes ?

16 January 2013

Entre (). L’envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti s’est-elle commise de manière imprudente ? En conflit d’intérêt en fait ? Journaliste à la SRC, Mme Jean interviewait l’exministre Jean-Marie Chanoine, lui reprochant sa richesse mal acquise, dans un gouvernement corrompu. Criminalisé. Changement de posture. Avec Martelly réhabilitant la même clientèle politique, les mêmes pratiques dénoncées. Son statut personnel en aide à un président qui trahit son mandat. L’ignore-t-elle ? Les réactions en catastrophe là-bas ne sont un prix de consolation pour la population. C’est une autre gaffe majeure qui va rebondir. Haïti a la charge de manoeuvrer le bras diplomatique en faveur des pays de la CARICOM
pour 6 mois. Non pas de manipuler des statistiques pour les accuser tandis que l’exécutif n’a osé cerner le taux de criminalité américaine ou canadienne, en réponse. Fermons les ().

La Commune. La Constitution est claire dans l’Art. 66, << la Commune a l’autonomie administrative et financière >>. C’est un impératif pour le développement réel du pays. Le budget national 2012-2013 ne démontre pas cette volonté. L’exécutif piétine ce droit. Les indicateurs sociopolitiques et administratifs accusent le président. Bluff, étourdissement, noctambulisme. Il a accordé sa palme d’or à son associé Laurent Lamothe.

Considérons les déclarations de la Ministre Marie Carmelle Jean-Marie (finances), en entrevue le 4 janvier en cours avec Kesner Pharel, les projets n’ont abouti à cause de l’absence de compétences au niveau des ministères, << la Planification est planificateur, stratège et gestionnaire de projets >>. Accuse-t-elle ? La ministre corrobore ainsi notre analyse sur Lamothe, il cumule tous les pouvoirs à son seul crédit. Élément vérifié par les déclarations du président, rapportées dans la presse locale. Lamothe seul génie en place qui travaille. Point de Communes. Pourquoi le Canada serait-il alors le << méchant >> à cause du gèle de l’aide ? 2016, les grandes communes se trouvent confrontées de ce fait à une impasse.
Si les municipalités ne peuvent récupérer leur pouvoir de réglementation et s’exercer dans le but d’attirer, de concilier : citoyens et entreprises, afin de rehausser les standards qui sont asymétriques, ce n’est pas un premier ministre qui s’accapare des axes de compétences nationales et d’expertises collectives à son seul profit politique, qui fera avancer le pays. Indices révélateurs Quand Martelly récupère mon avis émis sur la notion de la sécurité des vies et des biens, dans son discours du 1er, il y rattache une promesse sans conséquence. Mais cela ne suffira à rassurer. Ottawa et Washington ont émis un avis de prudence à leurs citoyens. J’étais pour lui rappeler un devoir. Démissionner en tant que chef d’Etat quand on y a failli. Le discours du 1er démontre hors de tout doute qu’il a échoué. Dans ses intentions depuis le début d’une part. Et d’autre part, que ses nouvelles ambitions économiques sont vaines. Ses prétentions d’élan économique mensongères. Échec au Roi, il est mendiant son pain. Le noctambulisme continue malgré tout.

Dans la rationalité ecclésiastique, les voeux du président de dédier la République à Jésus de Nazareth est un double échec. Dieu l’aurait-il ignoré sans le bénir ? Mieux, il aurait subi la malédiction, non du << diable >>, mais de l’incompétence, des amis et de la cupidité. En d’autre terme, quand on s’inspire de Duvalier, pire, quand il est votre conseiller, << joumou pa donnen kalbas >>, on reconnaîtra l’arbre à ses fruits en créole.
C’est aussi une double résonnance à la veille de la célébration des symboles des 31 janv. et 7 fév. 1986. Nous ne sommes politiciens de métier ni de carrière, mais la lecture chez le citoyen semble dire ceci : la racaille doit partir. Je rappelle à ce titre que le maire de Montréal, grand conseiller à la présidence haïtienne, a dû démissionner au Québec pour cause de ‘’disturbance’’ politique grave. Pourquoi ? Cette école donne déjà un 2016, fruit de 2001, de 2012 pour les communes.

La communauté internationale comprendra que nous pouvons faire dans la dentelle, avec une racaille politique légale, par affirmation péremptoire du chanteur sweet Miky, << bandit légal >>. Quelle différence entre : être kidnappée aujourd’hui par un clan Brandt élargi avéré et, avant 1986, par des makouts. Les conséquences sont mêmes. Fort Dimanche, Gressier, ti tanyen, la mort, etc.

Qu’est-ce qui a changé depuis Préval ? Un président se rendant aux UN à NY, à Québec, à Washington, mendiant son pain. Dès son arrivée, il déclare à ceux-là qu’ils devraient nous aider à recouvrir notre dignité. Pure infantilisme car, qui était aux commandes ? Faute d’outiller les communes comme des grands axes de développement tandis que les associations régionales, culturelles, caritatives, haïtiennes à l’extérieur se dévouaient corps et âmes pour ce faire, Martelly avait promis la rupture, les compétences. Du budget 2009-2010, hormis les dates, rien n’a changé sur le principe en 2012-2013. L’espoir n’est donc permis en 2016.

Martelly, quand je disais mendiant son pain. Le Canada annonce un gèle de l’aide accordée et c’est la panique. Il évoque des déboursés totalisant $1.G qui révèlent une fois de plus une information stratégique sur le gouvernement haïtien. Je cite le Ministre Fantino : << nous ne sommes pas un organisme de charité >>. << Eux aussi doivent se prendre en main >>. Michaëlle Jean aura beau tenté de…, mais elle renforce l’infantilisme et, cela démontre la laideur des mensonges de Martelly, la profondeur des déceptions au sein de la population haïtienne. Le Canada a en effet payé pour la construction de commissariats de police d’après les sources de la MINUSTAH. Si l’ambassadeur Normandin semble adoucir la médecine au miel, la réalité demeure. Ou, sera-t-il devenu la nouvelle génération Laverdure ?

De plus, Casimir confirme-t-il son ignorance au MAE, quand il dit avoir conversé la veille avec qui de droit, que le sujet n’a pas été évoqué. Ce qui de fait veut dire que l’ambassadeur Liautaud à Ottawa n’a rien vu venir non plus. C’est là l’intelligence Martelly annoncée à l’investiture. Certains intellectuels du pays se plairont à démontrer non sans raison, que Martelly a raté son mandat, Miky l’a bousillé. La promesse de diriger autrement, de rompre avec les vieilles traditions était une fantaisie funeste. Les fantômes de Port-au-Prince sont numériquement et spirituellement encore plus nombreux.

Observons avec le budget en cours. Ce qui se dit dans les annexes de la loi budgétaire. IV- De l’Emploi et de la Création de Richesse. << Le Premier Ministre, dans sa lettre de cadrage pour l’élaboration de la loi de finances 2012-2013, avait mis l’accent sur la nécessité d’élaborer un budget qui répond à un ensemble d’objectifs macroéconomiques dont une croissance économique forte et créatrice d’emplois autour de 6.9% en termes réels. Laquelle croissance sera tirée par d’importants investissements dans certains secteurs stratégiques à forte valeur ajoutée. En matière de développement d’expertise, de déconcentration de décentralisation, de participation nationale, de démocratisation, d’indépendance des
pouvoirs et des entités constitutionnelles de l’Etat >>. C’est tout de même curieux. Le montant de l’aide canadienne se remarque dans son budget et, une crise nationale s’en est suivie.

Autre parenthèse. Quand le détail << cigarettes >> << 207 880 000 >> est aussi mentionné dans le budget 2009-2010, on ne tient pas compte de la lutte contre le tabagisme. Qui se soucie réellement de la santé du citoyen, de sa vie, de sa sécurité, aujourd’hui encore ?

Indices et mensonges. Il y a de cela quelques années que je soulignais le catastrophique dossier du ministère des finances qui se faisait payer des factures par celui du Canada. Absolument rien n’a donc changé avec Martelly. Pour reprendre les voeux du président, les retraites charismatiques aux Arcadins n’ont su amadouer Dieu. Pas de catalyseur en vue pour rassembler la Nation. Le président est incapable. Sa démission serait salutaire. La République vivra car nous partons de l’hypothèse que le pire a pu être évité, le meilleur est donc possible. En effet, Je l’avais prédit et le test a lieu. Oh que si ! L’impensable est arrivé, Duvalier et Aristide sur le même terrain, en même temps, en temps d’élections présidentielles malgré l’ingérence étrangère constatée. Je l’ai écris dans Haïti 2001-2010 Reconstruction d’après Nous comme une nécessité onusienne, car l’hypothèse de cet ouvrage avait la vertu d’éprouver LA RÉPUBLIQUE. Ça l’est encore, J’y crois encore personnellement, quand d’autres disaient << folie >>. Ce n’est que la maladresse du commissaire du gouvernement, Lucmane Dellile, un élément à risque pour un conflit d’intérêt qui fait des frasques.

Notes. La probabilité de succès sans Miky est donc très élevée quand on prend acte de la nature de l’appel international du président du Sénat pour le dossier d’organisation d’élections en 2013. Mais, la souveraineté d’Haïti est menacée. A chaque occasion de demande d’aide à travers la coopération externe, ce qui fait appel à la politique étrangère du pays sollicité, nous ouvrons une boîte de Pandore quand nous ne gérons efficacement nos relations avec maitrise mais les laissons au << bon Dieu bon >>. Quand ces pays partagent ces expertises, nous sommes mis à nu. Quand une organisation internationale nous prend en charge, par exemple l’ONU, ce sont dans la réalité, 193 Nations qui pataugent dans notre marre. Il y a donc un besoin urgent de mieux axer les visions politiques sur la souveraineté. Nous lui avions dit et c’est l’opinion de la diplomatie internationale en Haïti, de la presse étrangère présente au
pays, et de la grande majorité des Haïtiens, Lamothe devrait quitter. Déjà. Sinon, il l’entrainerait avec lui. Il ne suffit pas de reporter un changement de cabinet, notons qu’il n’est pas sine die, ou, de pointer Ady Jean Gardy pour croire au miracle en 2016.

En guise de conclusion. Le Canada de Harper avait déjà donné des signes d’essoufflement en matière de génie, dans la gestion des richesses, ce pourquoi et de manière viciée il voulait partager des délégations à l’étranger avec la Grande Bretagne. Haïti n’avait pas tenu compte et se préparer en conséquence. Les Nations Unies et les Etats Unies d’Amérique auront beau vouloir critiquer la déclaration ‘’Fantino’’ que ce n’est nullement la motivation réelle des mesures précipitées canadiennes. Le Bureau du ministre Bard confond Haïti Observateur et le gouvernement haïtien, Faisant suite à nos critiques à l’égard d’Israël et des ses politiques racistes et dans le dossier de l’UESCO et des Nations Unies, le gouvernement aveugle de Harpeur a profité pour exercer des représailles contre Haïti. Le fera-t-il aussi avec la nouvelle nomination du ministre de la défense des Etats-Unis d’Amérique ? ça c’est trop fort pour l’intelligence Martelly qui déjà s’avoue incompétent dans les relations migratoires avec la RD voisine !

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