DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini Joseph Martelly met en danger notre souveraineté.

2 February 2013

Entre (). L’Afrique est passée du statut d’aspirant à un siège permanent au Conseil de Sécurité, à celui de revendicateur d’intervention (UN) pour cause de conflits armés. Sous la présidence de l’UA par Yayi qui remet un triste héritage au PM éthiopien Haile Mariam Dessalegnm. Curieuse coïncidence, la CARICOM avec Martelly. Celui-ci est-il compétent pour ne trahir la République de Portia Simpson, l’économie de la RD ? Fin de ()

Il y a urgence car notre souveraineté est mise en péril. Le président a démontré des réflexes de bandes, de chapelles. C’est une culture et une seconde nature chez lui. La première étant celle de la musique tribale. La jeunesse pensante haïtienne devrait faire attention à une occupation réelle. Les leviers de la souveraineté ne sont pas entre les mains du président, considéré comme un simple << maire >> par le professeur Frantz Voltaire, mais des étrangers et des coopérants étrangers qui fiancent. L’équation est appliquée et applicable pour du long terme. L’avenir national n’aurait ainsi plus aucun sens.

Nous avons appris à ne jamais minimiser mais à évaluer pour mieux apprécier, discerner, car l’exclusivité n’est pas humaine. Le monopole de l’intelligence non plus. Cependant, l’épreuve définit le candidat, le coopérant, le pays ami. Que font donc les Nations Unies chez NOUS ? Quand l’Afrique veut s’agenouiller d’elle-même, qui sont donc les Nations Unies !

C’est la question qui évoque aujourd’hui le pire. Le président Joseph Martelly a clairement dit dernièrement que c’est la MINUSTAH qui le protège dans son propre pays. Pas de sous-entendu. C’est clair, elle ne partira pas sous son mandat. Comment ignorer le changement de langage radical de Hollande en France, avant l’intervention militaire au Mali, pendant, et après cette intervention. << La France restera le temps nécessaire >>. Les intérêts dictent le comportement comme les habitudes.

En Haïti, pourquoi le suivant puisque le président précédant avait joué la même carte pour la même recette, au profit de gangs qui n’ont rien à voir avec le sentiment national. Depuis les temps d’Aristide, c’est l’étranger qui protège les autorités dites légitimes contre le peuple souverain. Paradoxal avouons-le.

L’an dernier en 2012 j’évoquais l’avenir du pays en levant le voile sur une observation. Je parlais de l’ambition Benoit. Ce qui en soi permettrait d’évaluer l’aspirant par rapport à ses idées nationales, plus large qu’une affinité locale ou régionale. La réaction du sénateur Benoit a été de se vouloir une simple lanterne éclaire du président, son ami, son modèle en soi, basé sur une musique triviale. Pas plus. C’est triste comme ambition que dire d’alternative.
C’est en fait un produit d’une école, celle de Port-au-Prince. Une entrevue avec le professeur Frantz Voltaire la semaine écoulée, nous a éclairé aujourd’hui en ce sens.

Archives H-O. Frantz Voltaire est exilé en 1979 vers le sol américain. Il échoue au Canada. En fait il nous explique aujourd’hui que la jeunesse savante de l’époque n’avait pas de plan concerté, de plan individuel, pas de plan tout court. Combien ont été motivés à suivre Frantz Voltaire, soit parce qu’il revenait de l’extérieur, soit parce que son père était de l’administration, soit parce que la couleur de l’épiderme. Là, ce n’est pas faux dire, c’est la réalité du pays. Ce qui répondrait partiellement au Pourquoi. Pour son nom aussi.

Frantz Voltaire nous explique plus loin qu’il n’avait pas d’autre plateforme que de tester les limites du gouvernement, de la dictature. Sans lendemain. Duvalier cependant avait un plan. Dominer par la terreur, mais pour faire quoi ? Qu’avions-nous fait avant pour hériter de Duvalier, ce sera pour une autre fois !

L’intelligence singulière parle aujourd’hui. Loin des fruits du lit conjugal, le mariage Duvalier-Bennett répondrait à un égarement politique, à la drogue que nous trouverons plus tard avec l’arrestation du frère de la première dame. D’ailleurs sans pouvoir, les feux de l’amour l’ont fait exploser. Duvalier n’a valu que peu après toute cette période qui a vu coulé le sang des enfants de 1804. Le même pattern vient de rebondir. Cette école se reproduit encore même si l’ambition se révèle soit lâche comme un Alphonse Lahens dans le temps, soit prudente avec une école du duvaliérisme avérée, tester Martelly. Ce que nous rejetons car cette dernière hypothèse n’admettrait pas l’audace du sénat après la chambre basse chez Benoît. Loin de vouloir faire de lui un monument. Ce sont les archives de l’hebdomadaire Haïti Observateur qui poussent à prévenir d’une histoire pour qu’elle ne se répète : l’exil et la mort. Archives (22-29 mars 1974, vol IV No 12), titre : << il a choisi la mort plutôt que de retourner en Haïti >>. Delille Turene, 28 ans, Prison de Dade County. Ce qui avait provoqué une marche funèbre le samedi 28 mars 1974 vers l’ONU. Une émigration massive s’en est suivie.

L’échec s’étend H-O 23-30 septembre 1979 vol IX No 47 : << Vibrant message du président de la Ligue >>. C’était le vendredi 9 nov. 1979 à la radio : <> >. << vu qu’il enseigne un sujet que la génération montante voit à travers un prisme… >>. Me. Gourgue a-t-il perdu la foi quand sa fille est secrétaire d’état, aujourd’hui ?
De plus, Sylvio Claude, cause disparue. Jean-Bertrand Aristide, cause corrompue. Grégoire Eugène, cause perdue. Mannigat, cause mal entendue. Hubert Deronceray, cause rompue. Marc Ls. Basin, cause révolue. Serges Gilles, cause non plus. René Théodore, Jean-Claude Bajeux, cause déjà vue. Franck Etienne, Dieudonné Fardin, cause désaxée.

Cependant, un examen de conscience réclame aussi l’extension de l’analyse. Les organes de presse. 3 exemples symboliques mais concrets: Blanchet, Dominique, Joseph.
Le premier, Panorama s’est casé. Comme toute bonne clientèle politique opportuniste ou dérivée. Même s’il y aurait plus derrière la révolution de Duvalier en Haïti. Où est Panorama ? Blanchet était-il un faux ?

Dominique. Jean a été assassiné au moment où le pouvoir Aristide-Préval le percevait comme une menace politique ambitieuse. Radio Haïti a par contre fait des enfants dans le médiocre comme dans le moyen.
Reste donc les frères Joseph et H-O. Soulignons que cela a généré Ben Dupuis et Haïti Progrès, par opposition à J&J Publisher. Mais, c’est la même pensée. La presse en a-t-elle gagné de cette séparation ? Mais d’abord pourquoi se séparer quand on était tous deux en audition au Congrès à Washington, pour les mêmes cause, à la même époque, à en croire les archives de H-O. À eux cependant d’en répondre et au service de qui ?

On retrouvera plus tard un frère Joseph diplomate, convoitant le pouvoir exécutif, sans parti. Et, Dupuis, ambassadeur itinérant avec objectif politique jamais défini. HP existe encore, H-O aussi, même que l’idée aurait germé avec Haïti en Marche.
Il reste donc l’autre frère Joseph. D’où la question : H-O avec son œil d’observateur était-il un projet politique à l’origine ? Si oui, il aura échoué avec Ray Alcide. Si non, Ray aurait tout simplement fracassé, dans la tradition de cette vieille école infructueuse de la politique haïtienne, les assises d’une base solide pour la fondation d’une véritable presse haïtienne à l’étranger. Cela se comprend mais c’est réducteur. Car, jusqu’ici Ray n’a laissé aucun héritage diplomatique convoité par la vertu de son passage comme ambassadeur plénipotentiaire à Washington après une période qui l’a vu s’affranchir du titre de Chargé d’Affaires. En Politique c’est le néant concrètement.

Léo. Léo s’il tient encore avec H-O, il tente de se réinventer sur le marché des médias, même s’il est une référence haïtienne dans le journalisme provocateur. Ce à la suite il faut le dire à son crédit, du dernier crash économique mondial qui a fracturé tant d’os à même les USA. Est-il alors une encyclopédie vivante de la presse haïtienne avec toutes ses entrées et sorties au niveau des différentes administrations qui se sont suivies ? Il parle de rectitude au niveau de la profession, a pris de l’âge, mais les réflexes sont encore vivaces. La question est à savoir comment garder le flambeau allumé puisque rien n’est éternel en ce monde ?

Pourquoi. Par exemple la France au Mali, ses problèmes socioéconomiques et politiques (anciens président et ministres condamnés avec sursis), ce qui était prévisible. Je l’ai d’ailleurs dit à la veille et au lendemain des élections françaises. Je me répète, d’une part, Hollande n’était pas une solution mais un problème de plus pour Paris et, d’’autre part, Hollande n’as pas de choix que de reproduire Sarkozy, dans les Enfants de Sarkozy. Hollande au Mali c’est Sarkozy à tempérament dans l’affaire des infirmières bulgares en Lybie jusqu’à la chute de Kadhafi.

Et, le Canada, dans cette intervention militaire et ailleurs, c’est de l’incompétence de Harper à créer de la richesse dans un pays comme le Canada, mais dépensant à vouloir faire la guerre par esprit colonialiste d’un monarque, quand des étudiants à Montréal n’ont pas assez d’argent pour garantir un cycle d’études universitaire et collégiale.

Ce qui déçoit c’est que Martelly président mendiant son pain aujourd’hui, c’est Préval président, sept ans en arrière, mendiant son pain hier. Ce n’est pas un faux prétexte pour se refaire une image, avec le chanteur espagnol Julio Iglesias qui fera croître les compétences et le niveau d’expertise en Haïti pour garantir l’avenir. Martelly aura peut-être récolté une petite somme en charité de Julio Iglesias pour sa fondation Rose et machin, pour se retrouver comme l’ancien président Aristide, avec un autre ‘’ti sony’’ réclamant du pain et de l’eau volée à ses dépens, cette fois-ci, cinq ans plus tard, si Lavalas revient au pouvoir par défaut. Car les mêmes recettes délivrent les mêmes saveurs. Le pays n’aura pas évolué.
C’est de préférence un signe des temps. Les vieilles habitudes d’un passé récent. Le besoin d’adrénaline sur scène, le verre aussi et ses conséquences que livrera Martelly. À la lueur de ce qui se passe depuis son arrivée au pouvoir. Un risque élevé de récidive pour la drogue aussi. Notre souveraineté alors !

Joseph Martelly avait promis de chanter Tantum ergo Sacramentum Veneremur cernui. Et antiquum documentum Novo cedat titui : Praestet supplementum Sensuum defrectui. (Un tel Sacrement Vénérons-le donc, courbés, et que l’ancien modèle s’incline devant le nouveau rite. Que la foi procure un supplément à la défaillance des sens). L’ancien rite et plus ancien encore règne toujours sur le Champs de Mars, assassinant l’esprit de la loi de la Constitution de 1987. Le leader charismatique qu’est en l’Archevêque Guire Poulard le lui a sévèrement reproché en ce début d’année. Joseph Martelly devra donc chanter << Salve, Regina, mater misericordiae. Vita, dulcedo et spes nostra, salve.Ad te clamamus, exsules filii Evae. Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle. Eia ergo, advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte (Salut, Reine, Mère de Miséricorde, Vie, Douceur, et notre espérance, salut. Vers toi nous élevons nos cris, pauvres enfants d’Ève exilés. Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. Tourne donc, ô notre Avocate, tes yeux miséricordieux vers nous).

Cependant, si nous ne faisons pas attention en ce jour même, Martelly, non parce qu’il soit un homme intelligent, mais la nature ayant horreur du vide, retrouvera le même vide que Duvalier et vendra encore plus vite, la souveraineté du pays. C’est son plan, sa folie!