Double veto, Russe et Chinois, au projet de résolution qui recommandait l’extension de l’aide humanitaire transfrontalière en Syrie. De nombreux pays occidentaux et des ONG ont condamné l’obstruction russo-chinoise.
La Russie et la Chine ont mis leur veto à une extension, -pour un an et via deux points d’entrée- de l’aide humanitaire transfrontalière apportée aux Syriens. S’ils étaient d’accord pour une prolongation, en revanche ils auraient préféré qu’elle soit réduite, pour la région d’Idlib. L’Allemagne et la Belgique, co-auteurs de la résolution qui s’attendaient à des discussions difficiles, n’ont pas été prises au dépourvu. Lors des négociations qui ont précédé le vote, la Russie s’était prononcée en faveur d’une extension du dispositif, mais pour une durée de six mois seulement, avec un seul point d’entrée à la frontière avec la Turquie, alors que le Secrétaire général avait demandé une prolongation d’un an du dispositif, avec deux points d’entrée. Depuis 2014, date de son entrée en vigueur, 4774 camions sont passés par Ba al-Salam et 28,574 par Bal al-Hawa. Les 13 autres membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur du texte germano-belge.
« Le projet de résolution n’a pas été adopté en raison de votes négatifs de membres permanents », a indiqué Christoph Heusgen, l’ambassadeur allemand et Président du Conseil pour le mois de juillet.
Celhia de Lavarene
Juillet 2020
