DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini Les relations Québec-Haïti sont-elles ‘’amoureuses par défaut’’

16 January 2013

Entre (). Je dois souligner la rare fois qu’un homme dit de foi en Haïti, Guire Poulard, ose dire les choses en face. C’est dans la forme, carton jaune sur fond de carton rouge. Haïti a encore le droit d’espérer, même si Poulard a mis du temps pour réagir. Fermons les ().

Québec. Le ministre délégué au Tourisme est catégorique. Pascal Bérubé parle de SBV. << Je ne sais ce que vous reprochez à la ministre du Tourisme là-bas, mais elle est très… >>. Je me plais à traduire : convaincante, perspicace. C’est en effet une curieuse comparaison si je l’évoque dans un autre lieu. Récent. Le président Martelly l’a jugé, ne pas travailler et sans génie. Il le dit lui-même, << seul Lamothe travaille >>. Qui donc se serait trompé à ce point quand SBV peut convaincre au niveau des standards internationaux, dixit le ministre Bérubé ?

Avant d’aller plus loin, revisitons SBV à son arrivée à Montréal. Pourquoi cette visite ? Comme à l’accoutumée, c’est un contact personnel qui m’adresse. Il m’informe sans protocole de la visite. Le milieu consulaire haïtien n’est généralement pas informé. Mais on sait qu’elle avait quitté pour Haïti. Là encore je dois souligner le fait de fonctionnaires qui n’avaient encore reçu d’enveloppes de noël ou, qui venait tout juste de le recevoir. C’est en fait là que SBV aurait péché. Un homologue québécois raillait d’ailleurs son silence. Si, Lisée aux Affaires Internationales, ce que j’ai souvent souhaité personnellement, ce ministre répondant aveuglément par défaut à un Fantino, ne fait pas dans les règles de l’art. Même si en faveur d’Haïti. Vieux renard expérimenté du métier de journaliste, Lisée a encore ses sources mais surtout ses vieux réflexes. Il aurait Flairé Fantino et, rapidement, récupéré SBV. Eh oui, la petite fleur bleue, << un comptoir Haïti >>, pour répéter Bérubé. Bon pour la cause, mais du noctambulisme. Nous y reviendrons.

Protocole Canada. Bourde du Canada, faute de Protocole Haïti, coïncidence conjoncturelle, ce n’est pas Protocole Canada qui a avisé Bérubé du passage de la ministre d’état. Bérubé l’a contacté. Allez donc savoir si SBV était arrivée en ministre d’état, en visiteur avisé ou avec un visa lui permettant de faire des affaires au Canada, d’exercer en politique au pays hôte.
SBV aurait-elle ainsi loupé un important évènement médiatisé qui se déroulait au Stade olympique à Montréal, pour une rencontre insignifiante au Nord de Montréal qui, s’est déroulée au local de La Perle Retrouvée ? Je ne peux juger la ministre de Martelly si elle devait participer un lancement de programme
avec Air Transat à Montréal. Voici cependant ce qui est dit par le service des communications de l’entreprise : << Nous n’avons pas de photo officielle prise lors de la signature ou d’un passage de la ministre chez Transat. Je vous transmets toutefois des photos prises lors du lancement de notre programme Haïti le 8 janvier dernier >>. Mais je ne peux croire en une première symbolique, à cause d’une autre communication : << Nous offrons un vol par semaine au départ de Montréal vers Haïti depuis près de 15 ans. Nous avons rencontré la ministre en début de semaine dans le cadre du lancement de nos nouveaux forfaits vacances en Haïti. Vous trouverez le communiqué de presse émis le 13 décembre dernier à ce sujet en pièce jointe à ce courriel >>.

Indice révélateur ou curiosité relative. De ce fait donc, est-ce Annick Guérard, directrice générale chez Transat Tours Canada qui aurait invité SBV aux frais de son entreprise puisque le visage de la reconvertie Michaëlle Jean figure au passage, plus celui du CG Viard. Ou, qui a payé les frais de ce voyage pour, SBV ou la ministre, ou, double facture plus per diem aux frais du contribuable ? Madame a-t-elle profité avec le ministre Bernier du Canada aussi ?
Si SBV a influencé ce forfait en faveur des Haïtiens de Montréal, BRAVO ! Mais, si Air Transat a défrayé pour ses relations publiques corporatives, il faudrait savoir si SBV a facturé l’Etat haïtien. Puis, à quelle faveur pour un bénéfice personnel elle aurait cédée pour un voyage à Montréal ? Ce ne sont là des accusations mais des interrogations légitimes quand on est ministre dans un gouvernement Martelly-Lamothe.
Par ricochet, nous devrions analyser de plus près les raisons, si cachées il y en a, de la présence de Michaëlle Jean à ce festin de vice-roi. Elle fera l‘objet d’un autre article.

Revenons donc à Lysée qui prétend jouer au défenseur pour une Haïti francophone, mais qui dans les faits, se commet de façon désinvolte en relationniste, en faveur d’un gouvernement que Guire Poulard de la parenthèse, dénonce comme étant corrompu, dangereux. Alors qu’au Québec de Lisée, on dénonce en Commission Charbonneau et, des maires tombes dans le grand Montréal. Et, on prétend faire dans l’efficacité et dans l’efficience. Parce que voyez-vous monsieur le ministre, il y a Haïti, l’Etat et le gouvernement. Quand un gouvernement se laisse construire des commissariats de police par des étrangers, et n’arrive malgré tout pas à nourrir sa population, 15 ans de coopération commencent par prendre une autre forme, un autre nom, un autre lien. Le progrès ne peut plus s’armer de patience. Il y a la dignité dans tout ça. On en parle au Québec aussi. Les Haïtiens de Montréal se sont souvent plaints du manque de ressources pour l’intégration de leur communauté. Allez donc à Montréal-Nord, à St. Michel, à RDP, ils sont traités comme des parents pauvres de notre société et ce sont des policiers << racistes >> qui s’en occupent à leur façon. Ça fait partie de l’action intégrée d’un gouvernement, même péquiste. Parce que voyez-vous, c’est une poche génératrice de délinquance juvénile qui contribue à grossir les rangs des déportés en Haïti. En fait, aviez-vous osé dire quoique ce soit au Canada, dans le dossier de la déportation du jeune Haïtien expulsé hier à Port-au-Prince, avec votre Comptoir Haïti. Demandez au CG Viard s’il avait lui-même levé le p’tit doigt. Gageons que vous évoquerez aujourd’hui la notion de responsabilité civique. Mais, où était le Ministère de la Famille du Québec ?

Ah, le grand frère avec son Comptoir Haïti ! Ça prend parfois un Fantino dans la vie pour réveiller un peuple dans ses choix électoraux, et, surtout pour rappeler à un gouvernement pervers dont le président fraîchement élu était venu à Montréal pour accuser le Parlement de dictature parlementaire tandis qu’il est la principale obstruction à la réalisation d’élections réglementaires pour le Parlement. Le Canada via le Québec, par exemple avec Pierre F. Côté autrefois, avait-il contribué pour la mise en place d’un CEP ? Où en sommes-nous aujourd’hui quand le président du Sénat haïtien crie sans résonance pour mettre tout le monde en garde, et, que Poulard archevêque, vient corroborer ?

Les notions de bonne gouvernance y sont-elles à votre avis quand Haïti a signée le cahier de Charge du Sommet des Amériques depuis Préval ? SBV ne doit contribuer entre autres avec une approche dictatoriale barbare, mercantile et mercenaire de Martelly. Quand Francophilie rime avec Franco Folie, même chez Lisée, ce n’est pas une visite carnavalesque qui justifiera 139 projets financés depuis 15 ans en Haïti par le Québec avec l’appui de l’ACDI. Il faut se réveiller car vous voulez alimenter un monstre.