Immersion dans l’odyssée photographique de L’exposition « Voyage(s) en Méditerranée »
Au cœur de la Méditerranée, cette mer intemporelle qui a vu naître et grandir des civilisations majeures, un événement inédit a capturé l’essence même de cette région aux mille et une splendeurs. L’exposition « Voyage(s) en Méditerranée », telle une ode estivale à cet espace d’histoire et de culture, dévoile les multiples facettes d’un monde où chaque horizon raconte une histoire. Dans ce carrefour d’influences où se croisent les souffles du Nord et du Sud, des photographes de renom se sont donné rendez-vous pour immortaliser l’âme méditerranéenne ; leurs regards ont su saisir l’éclat unique des paysages, la profondeur des traditions et la vivacité des peuples qui animent ces rivages.
À travers leurs objectifs... un dialogue visuel s’amorce : ici un éclat doré sur les vagues, là-bas le sourire voilé d’un éphèbe au crépuscule ; ou bien la photo de Jean Merhi captant l’enlèvement de la mosaïque Europa de Byblos, réalisée au IIIe siècle après J.C., exposée au Musée National de Beyrouth. Cette œuvre illustre l’affiche de l’exposition. Chaque photo révèle ainsi non seulement un cadre mais aussi une narration silencieuse, invitant le spectateur à s’immerger dans le flux continu d’une histoire commune façonnée par l’eau aux couleurs du bleu égyptien du lapis-lazulis. Les photographies qui composent
« Voyage(s) en Méditerranée » vous entrainent dans un voyage initiatique au cœur même de l’identité méditerranéenne. Entre ombre et lumière, modernité et tradition, chaque cliché portant en lui ce double héritage, elle célèbre la richesse insoupçonnée d’un territoire partagé entre terre et mer.
David Alexandre, Amine Boussoffara, Gilles Crampes, Philippe Giral, Woytek Konarzewski, Jean Merhi, Denis Paillard, Berine Pharaon, Rose Sznajder, Anna Tepli-Aussure et Claude Mollard, photographes au regard aiguisé, nous invitent à découvrir leurs créations visuelles. Leurs œuvres dévoilent des perspectives singulières sur des aspects peu connus de pays tels que la France, l’Espagne, l’Italie, la Tunisie, le Liban et l’Égypte, tous riverains de la Méditerranée. Cet espace, où les nuances d’azur se fondent dans la vivacité des verts émeraude, sert de toile de fond à leurs compositions. Ils donnent vie à un voyage imaginaire par le biais de leurs aspirations artistiques, capturant des instants où l’héritage ancestral se conjugue harmonieusement avec le dynamisme contemporain. Ces représentations, échos visuels, révèlent avec une vigueur inédite la splendeur et l’hétérogénéité culturelle de cette contrée, bercée par les flots de la beauté intemporelle de la Méditerranée.
Dans le cadre de l’exposition en cours, l’apport de Claude Mollard, photographe plasticien de renom, s’avère incontournable. Son œuvre, baptisée « Le Cri de la Terre », offre une représentation d’une netteté percutante des réactions de la nature, qui semble répondre aux dérives de l’activité humaine. Cette collection de clichés résonne avec un voyage à travers la Méditerranée, amorcé par les réminiscences mythiques de la figure de Cléopâtre en Égypte et se déployant jusqu’aux tribulations homériques d’Ulysse, capturées près des colonnes d’Hercule, sentinelles du détroit de Gibraltar. À travers un croisement de la photographie et de la prose, Mollard engage une introspection sur la nature humaine, mettant en lumière sa fragilité et son outrecuidance, héritage d’un passé ancestral profondément enraciné dans le monde naturel.
« Voyage(s) en Méditerranée » s’impose comme une expérience immersive tant culturelle que sensorielle. Orchestrée avec soin par Moufida Atig et Jean Merhi, les deux commissaires de l’exposition, et présentée par la Galerie Terrain Vagh, cet événement se positionne comme un rendez-vous incontournable pour les passionnés d’art en quête de découvertes.
L’exposition présentée par la Galerie Terrain Vagh rend hommage à la Méditerranée, en tissant un lien entre la diversité et l’unité caractéristiques de cette région. Chacune des œuvres sélectionnées raconte une histoire singulière, évoque une émotion particulière et témoigne de la richesse d’un héritage culturel partagé. Le public est invité à entreprendre un voyage au cœur de l’art, un périple où les limites géographiques se dissipent au profit d’un échange universel centré sur la beauté, le cours de l’histoire et la quintessence de l’humanité. Peu d’expositions parviennent à saisir l’âme d’une région aussi complexe et nuancée, tout en instaurant une scène ouverte aux débats contemporains. Implantée au cœur du Quartier Latin, la Galerie Terrain Vagh s’impose comme un carrefour culturel, un espace d’échange et de réflexion pour les esprits assoiffés de connaissance et de révélations artistiques. Fatima Guemiah.