La poésie arabe d’Espagne, Les Samedis de la poésie » à l’Institut de Monde arabe, Paris, France

24 April

Cette semaine, l’événement « Les Samedis de la poésie » met à l’honneur la poésie arabe d’Espagne, qui a connu son apogée du Xe siècle à la chute de Grenade en 1492. Durant cette période, l’Espagne musulmane s’est imposée comme un carrefour essentiel de la création poétique en langue arabe, se caractérisant par une acculturation profonde tant dans ses thèmes que dans ses formes.

La poésie arabe, considérée par les Arabes comme l’un des piliers de leur patrimoine culturel, s’enrichit constamment du talent des poètes contemporains. Ces artistes de la parole, par leur diversité, jouent un rôle déterminant dans le développement de la langue arabe et ouvrent sans cesse de nouveaux espaces d’expression littéraire.
L’Institut du monde arabe, à travers l’initiative des « Samedis de la poésie », s’attache à valoriser la finesse et la dimension universelle de cet art.

Bien que les genres traditionnels tels que les panégyriques, les lamentations ou les satires perdurent, l’amour, dans toute sa variété, a toujours été le sujet favori des poètes, hommes et femmes, de cette ère. Cependant, l’émerveillement pour la nature et le goût pour le muwashshah, forme poétique strophique qui rompt avec la prosodie classique par une structure de rimes innovante et des mètres variés, demeurent les traits marquants de cette littérature. Il est aussi primordial de mentionner l’apparition du zajal, forme de poésie en arabe dialectal, qui témoigne de la diversité et de la richesse de l’identité poétique d’al-Andalus.

Lors de la session actuelle des « Samedis de la poésie », les œuvres de quatorze poètes emblématiques de cette période seront mises à l’honneur.
La journaliste Ghada Khalil offrira une lecture en arabe et la comédienne Delphine André en français, tandis que le musicien Farhat Bouallagui, au violon, accompagnera les récitations.
Cette synergie a pour but de révéler la contribution singulière de chaque poète à ce patrimoine culturel.

Fatima Guémiah.