DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini L’alternative haïtienne est-elle républicaine, diplomatique ou, catholique ?

1 December 2013

Entre (). La mission dominicaine du nouveau nonce, en l’occurrence Jude Thaddeus Okolo, se revêt-elle d’un double objectif complémentaire ? A savoir : museler (Droit canon) Lopez Rodriguez de Jesus en préparant l’exil d’une part. Et d’autre part, en même temps démontrer une volonté anti raciste de l’église dans la foulée du dernier conclave, par une application diplomatique romaine dans la pathologie de la RD ? Les deux confondus seraient de démontrer l’importance de l’église dans la vie citoyenne globale. Diplomatie. Fermons les ().

Il ne faut pas amorcer le débat sur l’alternative haïtienne sans trancher le nœud gordien, avec éloquence même, qui étrangle nos relations bilatérales dominicaines. Ce serait errer. L’avenir dynamique obéira à ce point sensible mais tellement vital. Car l’étape d’un exercice de mesurage du partenariat n’est essentiellement introduite, encore moins celui de la fraternité historique et de la solidarité insulaire. Plus encore, l’importante question d’un intérêt tiers caché, dans le but de récupérer un marché n’a encore été déballée. C’est solidairement l’intérêt de savoir qui a intérêt à servir d’intermédiaire, pour un dialogue entre deux frères. Ça, déjà en République. Car, la diplomatie de cette alternative ne devra tomber dans le piège ni dans la logique Israël-Palestine. Rassurons, l’alternative existe malgré tout.

L’alternative n’est pas un spectre. La démarche Deras n’est à ce point sans faute sur un parcours complexe. Elle est fragile, dû au manque de méthodologie, parsemée d’impatience car les attentes sont nombreuses, de confusion car la trahison est du menu. Mais aussi, garnie de besoin d’alliance stratégique durable. Ce n’est pas l’Aristidienne de mise en échec par effet pervers. Il y a beaucoup plus d’intelligence sur ce parcours du fœtus. Ce qui ne garantit inéluctablement la victoire républicaine sans une convention nationale dans le canevas de la Constitution. Nonobstant l’obligation d’une gestion politique rentable et, garantissant les partenaires étrangers. L’alternative n’est pas et radicalement non, la présence d’un JBA ou d’un JCD, dans les entourages du Palais National, comme conseiller. Non, absolument pas. Si messieurs veulent se faire valoir, qu’ils aillent briguer les suffrages au niveau du Sénat pour se faire élire ou : shut off. Il n’y a en eux de diplomatie, mais que des slogans vides désuets.

L’alternative n’est non plus la présence de ce monsieur de service sous le couvert d’un monsignore du Cap, qui ne sait gagner au Vatican mais, qui prétend proposer un dialogue. Kébreau ferait mieux s’occuper de la gestion intemporelle de son protégé qui, définitivement, ne sortira de son profil auto proclamé. Drogué, crakeur, alcoolique, etc. Être président c’est plus que s’énerver dans des loges derrière les scènes d’insanité.

L’alternative devra impérieusement passer par la valorisation immédiate de la fonction des élus des communes, tel que concerté. Car, sachons que ce sont des écoles de gestion et d’expérimentation de pouvoir, parallèlement au Parlement, mais en terme d’exécutif locaux. L’architecture est déjà tracée et nous ne gagnerons rien en retardant ce qui peut se faire en processus accéléré. La diplomatie étrangère présente en Haïti devra prendre acte, nous en avions déjà parlé depuis l’ouvrage ‘’Haïti 2001-2010 Reconstruction d’après Nous’’. Sarkozy en France constituerait même un allié précieux à ce titre. L’ami Fernandez aussi. Je considère personnellement l’ancien président dominicain comme une carte ou un atout incontournable dans le dossier des relations bilatérales avec la RD mais, aussi, pour la sérénité haïtienne en soi. Sa logique haïtienne propose le haut savoir comme piste de changement, c’est sérieux.

Il y a évidemment des conditions, le Parlementaire doit impérativement garder à l’esprit la nécessité de rester à l’intérieur de son statut. De ne pas naviguer par défaut dans les eaux réservées à l’exécutif. La diplomatie haïtienne doit être républicaine avant tout et en tout. Un gouvernement c’est autre chose. La presse haïtienne doit s’investir avec beaucoup plus d’intelligence sur le marché international des communications. Les pôles régionaux doivent clairement définir leurs priorités et leur objectif. L’alternative en pâtira dans le cas contraire, qu’elle soit de bonne volonté ou compétente.

J’ai souvent parlé de la nécessité d’une presse internationale haïtienne à l’étranger, comme instrument d’accompagnement à une politique étrangère et, à la diplomatie haïtienne. Je concède le fait que des signes positifs proposeraient un certain intérêt en ce sens. Mais, il faut plus que ces reportages sporadiques financés en catimini par voyage officiel pour média favorisé. Il faut carrément une intelligence, l’exploitation des ressources disponibles, la disponibilité et la définition de la chose politique. Deras y aurait intérêt !

Il y a de cela deux ans depuis que j’ai posé la question suivante au professeur Frantz Voltaire : << quel était donc le plan de l’opposition en 1980, à l’époque de votre retour du Mexique, puisque vous étiez dans les rangs de son intelligence ? >>. Il faisait partie du leadership de l’élite des opposants. Sa réponse m’avait non pour le moins déçu, mais fortement secoué. Je me retiens aujourd’hui, mais je m’étais alors dit que ce mouvement aveugle ne devrait plus se reproduire. Si ce n’est plus le cas, qui sont alors ceux qui représentent l’alternative haïtienne contemporaine ou, qu’est ce que c’est cette alternative haïtienne ?
La question est pertinente, mais l’agenda saura y répondre. Sera-t-elle alors républicaine ou diplomatique ? Fait-elle dans l’urgence ou dans la croissance ? Les discussions se font dans la globalité mais les choix devront être judicieux. La valeur du citoyen haïtien devra se maintenir au centre des prochaines décisions. Autre interrogation : l’alternative haïtienne inclut-elle un profond pacte dominicain ou, une compréhension superficielle ? Les jours à venir feront mieux que toute réponse précipitée. Le Dominicain Leonel Fernandez est profondément concerné. Martelly alors ! En 1985, c’était Duvalier alors ! Drogue ou drogué, c’est l’affaire de l’hospice ou de l’internement car l’exil, c’est fini.

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