DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini La RD devenue un Etat voyou par la faute

20 November 2013

Entre (). JFL veut prendre du service en économie au Québec, s’éloignera-t-il des fausses valeurs de la charte personnelle de son bruyant confrère ? Cependant, bonne volonté ou énoncé politique, ça ne suffira pas pour justifier une ambition minuscule. Et oui, je fais appel aux chiffres étalés par ses relationnistes. Le Québec serait si peu compétitif ? Monsieur le ministre pense au niveau de la RD, ce n’est même pas du bouillon réchauffé à la Bourassa !

Conjoncture. En 2007 quand le président Sarkozy réalisait ses premiers pas internationaux par le biais du G8 à Heiligendamm en Allemagne, la France allait pour le mieux, sur les bords de la faillite héritée de son prédécesseur, Jacques Chirac en l’occurrence. La légalité tombait en faveur de la délinquance sous une forme de ventes d’armes interdites. La Lybie de Kadhafi est en ce sens une leçon à ne pas oublier pour certains pays qui négocient sur le dos de leur peuple. C’était aussi l’époque où le premier ministre Vladimir Poutine provoquait, d’où ma question au président Nicholas Sarkozy à la clôture de ce G8 :
Q - Monsieur Sarkozy, si les intérêts de la France sont menacés, jusqu’où irez-vous concernant ce que l’on appelle les frappes préventives nucléaires ? (site de la diplomatie.fr)

R - L’utilité de l’arme nucléaire, c’est la dissuasion. En l’état actuel de mes connaissances, il n’y a pas urgence. La stratégie nucléaire et la doctrine nucléaire française sont celles des intérêts vitaux. Si les intérêts vitaux de la France étaient menacés, alors, à ce moment-là, comme tous les autres présidents de la République qui m’ont précédé, je pourrais envisager l’utilisation de l’arme nucléaire. Fort heureusement, ce n’est pas le cas.
Mais, quant à la définition précise de ce que sont les intérêts vitaux, je ne suis pas sûr que ce soit le cadre le plus approprié pour les définir précisément. Même si je reconnais, bien volontiers, que la notion d’intérêt vital a évolué depuis l’époque du général de Gaulle.

Quels sont nos intérêts vitaux et quels sont les frontières de l’agression dominicaine ?

La RD a tout simplement touché à un intérêt vital de la République d’Haïti, dans le contexte fondamental de 1804, renouvelé plus tard par Boyer. C’est une attaque frontale de la Dessalinienne qui mérite une réplique proportionnelle, rigoureuse. Le rejet de l’origine haïtienne en RD est une ascension grave du nazisme sur l’autre partie de l’île, en contravention directe avec la révocation universelle du génie du Code noir. Que sera demain si nous nous bornons à convoquer la compassion des autres à la place de notre ferveur dessalinienne. Qu’à cela ne tiennent, d’autres comportements de lâche ne sont acceptables.

La déclaration jamaïcaine du président Martelly est donc lâche et complaisante au point de ressembler à de la complicité. D’ailleurs son administration n’a à ce jour aucun plan de gestion au cas où la RD déporterait même ces 14 000 citoyens balancés comme illégaux. N’oublions pas le dossier des Palestiniens, il enseigne et est riche de plus d’une leçon.

Si j’ai évoqué une certaine analogie avec la réponse de Sarkozy à ma question au G8 à Heilligendamm en 2007, c’est dans le but de faire comprendre que l’argumentaire national nuance avec celui de la présidence, seulement en terme de conjoncture, mais les faits demeurent. La France est une puissance nucléaire et s’y soumet. C’est d’ailleurs l’objet de son opposition à l’accord iranien étudié dans le cadre des rencontres de Genève. Sachant pertinemment que Téhéran essaiera toujours de se doter/tenter. La frivolité dominicaine dans ses deux dernières révisions, doit s’évaluer comme telle. La sanction internationale est une obligation car le regret d’un criminel ni son aveu, n’écarte pas la notion du droit, de la justice.
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