DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE par Dan Albertini lovinsky2008@gmail.com Pourquoi Obama n’a pas été en Haïti, symbolisme réaliste !
Entre (), pendant que la France s’énerve avec Sarkozy, bon débarras semble-t-on vouloir lui dire, pourquoi la présidence haïtienne n’inviterait-elle pas le couple Sarkozy ? Tenir un semestre en conférence-débat au niveau universitaire et des chambres de commerce à travers le pays ? Préférablement sur le leadership, sur les marchés internationaux et les négociations, sur la gestion du territoire. Le pays aurait tout à gagner à offrir une résidence temporaire à cet ancien président français. Nous l’avions déjà souligné à propos de Lula, pour le Sud, après la fin de son mandat. Imaginons ce qu’aurait été ce premier carnaval national avec la présence de Lula aux Cayes et le suivi au niveau du carnaval des fleurs ! Nous avons entendu les déclarations du responsable de la diplomatie haïtienne en Afrique, sur le Congo, il faudrait oser d’avantage, agir plus. J’écrivais ceci le 4 juin dernier : << le dernier train de l’Europe ou les enfants de Sarkozy existeront-ils ? Mais alors où, comment et pourquoi ? >> C’était le suivi de : << France, le président a besoin d’un coup de pouce. Le grand Monde peut-il comprendre (du 25 janvier 2012) ? Pendant que le président François Hollande tente d’occuper l’espace, il faut savoir saisir les occasions; c’est peut-être le temps d’investir avec intelligence. Sarkozy aurait peut-être le courage nécessaire pour la création du Comité International Carnaval et, l’héberger en Haïti. Nous avions toujours prôné : Haïti, la diplomatie d’abord, le reste ne nous appartient pas. Fermons les ().
Fake
S’y rendra-t-il un jour d’abord ?
Si la question paraît comme une intrigue inutile et sans effet relatif, le symbole le serait tout autant. Pourquoi ? Le président Obama s’est rendu en Israël pour s’exalter devant Yahweh ou se recueillir devant le mur, couvert d’un kipa. Réflexion en sus, et, qui sait de la prière ! Fake ou faith (fausse ou foi), cela ne nous regarde pas quand il s’agit de son fort intérieur. Même s’il dit chez lui : << God bless America >> quand il va en guerre. Peut-il se rendre en paix en Haïti, par exemple à Vertières au haut du Cap, le 18 novembre prochain ? Oups, les élections américaines le 6 novembre !
Reformulons. Le président Obama se rendra-t-il un jour en Haïti, portant fièrement un caraco bleu sac avec un vèvè haïtien (figure géométrique) traditionnel ? J’imagine aisément Obama au Tibet avec un costume Bouddhiste, sans complexe ni préjugé. Plus, ne disait-il pas que l’Islam n’est pas l’ennemi des Amériques. À moins que, une fois de plus : fake ou faith ?
On pourrait se plaire à critiquer une telle réflexion et me juger : frivole, jaloux drapé de petitesse, soit ! Cependant, regardons ce que dit le Figaro à propos du symbole du racisme. Pas n’importe où, dans une église chrétienne.
Voici ce que titre le Figaro : << UN PASTEUR REFUSE DE MARIER UN COUPLE NOIR AUX ETATS UNIS >>.
Un extrait essentiel de l’article : << La ségrégation a encore de beaux jours devant elle aux Etats Unis. Le pasteur d’une église baptiste de Crystal Springs, dans le Mississipi, a refusé de marier un homme et une femme dans son église parce qu’ils étaient noirs >>.
Commentaires. Comprenons que nous avions déjà évoqué le traitement du quotidien le Monde le 22 février 2012, sur un certain silence coupable de la France raciste. Libération se trouve, une belle occasion, soit pour renvoyer la balle outre mer, soit pour se donner bonne conscience. Non sans raison, ni gratuitement. Poursuivons avec l’extrait.
<< Charles et Te’Andrea Wilson avaient depuis longtemps réservé pour le 20 juillet l’église qu’ils fréquentaient habituellement. Les programmes étaient imprimés et les invitations envoyées. Mais, la veille de leur mariage, le pasteur Stan Weatherford, qui est blanc, leur annonce la mauvaise nouvelle: ils vont devoir trouver un autre lieu. Il n’y a jamais eu de mariage de Noirs dans la First Baptist Church de Crystal Springs depuis sa création en 1883, et des fidèles de l’église tiennent à ce que cela reste ainsi. http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/30/01003-20120730ARTFIG00397-un-pasteur-refuse-de-marier-un-couple-de-noirs-aux-etats-unis.php >>.
Obama ne peut nier, le symbolisme est encore de rigueur après Durban. Est-il du mauvais bord du symbole de 1804 et de 1791 ? Certains diront qu’il aurait peur de 1791 à cause du vaudou dit-on au Bois Caïman. Il y a une autre mais nouvelle version qui veut que le <<< Bois Caïman >> soit de préférence << nan bwa kay imam’m (dans les bois chez imam). Si la réalité tient, Boukman serait un Imam (islamique) venant de la Jamaïque. Ce qui malgré tout trouverait sa réponse au paragraphe << Fake >> plus haut, entre Bouddhiste et Islamiste dans son discours. Et oui, le Dalaï Lama à Washington contre la colère des Chinois !
Le temps file, le symbole se défrise, la première présidence noire américaine méprise la première république noire de l’histoire. République pour République, amies par-dessus tout, ça n’a pas suffit pour ramener à ce bout de terre sa gloire symbolique. Pour l’histoire de l’humanité, mais on célèbre les autres victoires, on commémore les autres drames. Kenneth Mertens aura beau chanté son amour pour cette terre après 3 missions, qu’il n’a réussi à faire comprendre à son président, l’importance de ce geste plus que symbolique, ce, quand Condoleezza Rice refuse d’endosser une VP avec Romney, pour ne pas endosser la responsabilité de la chute d’Obama candidat noir.
Elle aurait pourtant toutes les chances de battre Obama en campagne présidentielle. Mieux, Condi Rice livrerait une bataille implacable à Obama que l’histoire américaine s’e souviendrait un siècle et demi plus tard. Nous ne lui accordons de crédit anti Obama, au contraire, elle doit certainement admirer le courage du président Obama. Elle ne le prendrait pas à la légère car le candidat Obama aussi bien que le président Obama se sont révélés tellement plus coriaces que les experts le laissaient présager auparavant. C’est un homme qui semble tirer ses ressources dans le sport du basketball où, rien n’est acquis, rien n’est perdu à l’avance, il faut se battre jusqu’à la dernière seconde. Il puise sa force dans les réflexes et la trouve dans la contre attaque. N’est-ce là pourquoi je ne comprends ce manque.
Si Obama ne se rend pas en Haïti pour aller tenter de comprendre Vertières, d’autant plus après la chute de Port-au-Prince, cela aura un sens profond. Ce n’est pas un second mandat ou des paroles de réconfort qui tamponneront l’affront. En effet, ce sera un affront majeur à ce peuple faiseur de liberté qui a révoqué le génie du Code noir.
Il serait peut-être alors intéressant pour le président Michel Martelly d’inviter le candidat Mitt Romney, un peu plus tôt, soit le 17 octobre prochain, au Pont Rouge, avec un hommage aux soldats noirs saint-dominguois tombés pour l’avenir de l’Amérique.
Gageons que le Président Obama se trouverait rapidement une vertu à Vertières, quoique trop tard. À moins de visiter le pays le 22 septembre prochain, uniforme bleu et, pintade dorée sur casquette, tant qu’à y être. Clinton semble s’y plaire déjà avec la présence de l’ancien chef.