DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE par Dan Albertini lovinsky2008@gmail.com Syrie : doit-on préparer la capture de Bachar ?
Entre (), Haïti : apprendre le droit pour se défendre, Duvalier peine à s’en sortir. Zombi, c’était l’ivresse du pourvoir. Qui n’en aurait pas eu à cet âge-là et, pour tant d’année ! Président successeur à dix huit ans, président effectif pendant quatorze ans, successeur après 14 ans d’un père qui a été ministre auparavant. Duvalier ne peut plus feindre l’amnésie. Il doit tout de même s’en souvenir, non pas des zombis de la culture haïtienne, non plus de ceux que sont père a rendu dans les tombes de Fort Dimanche comme prisonnier politique, ni le peuple zombifié de père en fils. Mais, le zombi du palais national. Il était dans la piscine !
L’histoire ne se joue pas dans le vaudou mais dans l’ignorance de monsieur Duvalier. Ce petit robot qui nettoyait la piscine. La compagnie Carrier en Haïti était une licence détenue par l’Américain Shannon Yarborough. Shannon assurait les installations de la Téléco, l’entretien de la clim chez les Duvalier et, pour la plupart des entreprises de l’état. Il laissa une consigne au palais : ne pas monter sur le robot, tel que l’excellence avait envie de le faire. Ce fut malgré tout, << fait >>, explique un technicien. L’intelligent monta dessus et le moteur du zombi, il l’appelait ainsi parce qu’il se déplaçait tout seul sous l’eau. L’ignorance a eu raison des HP, le moteur céda. Panique, la garde prétorienne fut sommée d’aller chercher Shanon Yarborough. Il partit sans délai pour Miami, pour en trouver un autre zombi à monsieur Duvalier. La Téléco paya la facture de fiston. Comme ceux de Carrier qui en profita pour en rajouter. Fermons ().
C’était dans l’édition du 21-28 septembre 2011, je posais la question suivante : << Afrique : doit-on préparer la capture de Kadhafi ? >>. Le président Wade du Sénégal en rajoutait à son égard le 9 juin de la même année : << tu as prétendu que ton pouvoir était issu du peuple… >>. J’avais évoqué aussi celle du 3-10 mai 1974, ce n’était pas de mon cru j’étais encore étudiant, elle parlait et je cite : << La Lybie coupe les vivres à l’Egypte >>. Cela avait rapport avec Israël qui trouvait en l’Egypte, une trêve en faveur de son existence. Combien d’autocrates se sont affaissés depuis, de par leur poids cupide, chez les frères arabes, tandis qu’en Israël, on a su gérer : entre transition, continuité et évolution. Entre changement stratégique et existence pacifique. C’est aujourd’hui au tour de Bachar al Assad. Les frères arabes l’ont définitivement lâché. Le monstre est coincé, personne n’en veut de cette exportation du conflit par un exilé sur son territoire. Le monstre emprisonné chez lui montre les griffes pour forcer la famille. Mais, en Russie ou en Chine, en voudrait-on de ce poids ? Haïti à mon avis, aurait intérêt par élan humanitaire pour les Syriens et par stratégie diplomatique, à accueillir Bachar rapidement. Il trouverait bien des amis syriens en Haïti, même s’il y a des révolutionnaires aussi. Ce serait sans effet néfaste si ce n’est la loi du portefeuille. La France n’avait-elle pas accueilli Duvalier pour le ruiner dit-on, à Neuilly et dans le Val d’Oise. Le Panama avec Cédras, la RD avec Namphy… etc.
C’est le temps d’une diplomatie réelle…, Bachar devrait payer pour sa sécurité. Ce n’est pas de la diplomatie tribale.
Pourquoi
Quand au début de l’avant crise j’écrivais qu’il faille que le reste du monde accorde à l’Etat d’Israël le droit de défendre les populations syriennes fragilisées par les sévices de Bachar Al Assad, plus loin que le Golan, ce n’était pas par fanatisme ni par démagogie. Le problème aurait été solutionné depuis.
Quand Kofi Annan partait pour la Syrie, je disais encore que le temps n’était pas aux amours avec Damas. Puis je rajoutais que la mission Annan confiée par Ki moon n’irait pas plus loin que les escaliers de l’Humanitarian Forum à Genève de Annan.
Les maux dépassent aujourd’hui les mots pour le dire. Tout le monde savait que les massacres iraient en croissance, sur les populations civiles. La question est fort simple aujourd’hui : va-t-on laisser partir Assad impunément, pour qu’il revienne un jour, comme Duvalier en Haïti, avec les amours de la présidence ?