L’inaction du Conseil de Sécurité sur la Covid-19, en particulier de Washington et Pékin, fustigée par des ONG.

14 May 2020

Deux mois après l’appel du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour un cessez-le-feu mondial afin de mieux lutter contre la pandémie, les membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente qui leur aurait permis d’adopter une résolution afin de soutenir cette initiative. «La paralysie du Conseil de sécurité face au Covid-19 est honteuse. Pour des millions de gens, elle est aussi incompréhensible», a déclaré David Miliband, d’International Rescue Committee.

Depuis le rejet par Washington, le 8 mai dernier, d’un texte de compromis proposé par la France et la Tunisie, les négociations du Conseil de sécurité sont dans l’impasse. Les Etats-Unis refusant toute mention de l’Organisation Mondiale de la Santé, alors que la Chine veut une référence dans la résolution.
«Ni Washington ni Pékin ne semblent avoir la capacité ou la volonté de montrer du leadership à l’ONU durant une crise mondiale. Les Etats-Unis et la Chine ont traité les négociations de la résolution comme une opportunité de se renvoyer la responsabilité de l’origine du Covid-19, plutôt que favoriser «un appel direct à une réduction de la violence», a déploré Rob Malley, le Président d’International Crises Group.

Heureusement, l’appel du Secrétaire général a reçu le soutien de plus de deux millions de citoyens, celui de quelques deux cents ONG, ainsi que de celui de cent quarante membres permanents de l’Onu, (sur les 193).
L’Assemblée Générale de l’ONU a adopté deux résolutions relatives à la pandémie : l’une le 3 avril afin de renforcer la coopération internationale, l’autre le 20 avril, pour réclamer un accès équitable à de futurs vaccins.
Pour mieux se démarquer du Conseil de sécurité?

Celhia de Lavarene
Mai 2020