DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini Effet de causalité, on ne réveille pas un monstre endormi sans conséquences

21 May 2013

Entre (). Montréal s’en va-t-elle vers une autre scabreuse catastrophe avec l’indice Coderre ? S’il y a un incident que cette grande métropole devrait s’épargner après un libéral, ce serait l’élection d’un candidat tel que Denis Coderre. Le faux. Le poids du vote pèse souvent plus lourd qu’on ne le croit, plus tard, au niveau de l’électorat. Paris par exemple. Elle se ronge, un pouce raccourci avec Hollande. Sans alternative, pour les cinq prochaines années. Pourtant, tout le monde savait. Montréal a besoin du sang réellement neuf. Fermons les ().

Haïti politique. Monstre pour monstre, si le TPI n’accuse formellement ou, si le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (OHCHR), ne classe le Duvaliérisme comme artifice dangereux post nazisme dans la Caraïbe, peut-être que le débat serait mieux instruit autrement. C’est sérieux. Car, l’ancien président, Jean-Bertrand Aristide aussi en est un produit dérivé, n’en avait-il pas lui-même récupéré un lot ? Par association de malfaiteurs ou, par lâcheté ? Haïti a pourtant eu le courage de l’interdire pendant une décennie. Alors, si, dans le cas contraire, le courage parvint à manquer aux UN, il faut se taire. La République onusienne assistée ferait mieux d’être vigilante car, le monstre est en éveil. Lequel monstre… .

Le journaliste Jean Léopold Dominique avait été assassiné en 2000 en Haïti, après avoir survécu à la peur et aux agressions répétées de la Maison Duvalier. Il ne faudra pas en faire un héros, j’ai des réserves à ce sujet, mais je lui accorde volontiers la notion du symbole. Alors, si JBA était honnête, dirait-il au juge, pourquoi sa deuxième administration décapitée avait si mal géré un dossier si vital pour la presse libre en Haïti. La journaliste Liliane Pierre-Paul craignait à l’époque de se prononcer en entrevue sur la réalité de la presse en Haïti. En effet, JBA aurait-il été convoqué aujourd’hui comme témoin, dans le cas contraire ? Où était le garde des sceaux de l’époque, pour qu’on aboutisse à des interrogations non instrumentées en 2013 ? Qui aurait intérêt à vouloir éliminer JLD et pourquoi ? Le journaliste Grégory Casimir (Radio Haïti Inter) nous expliquait (Journal PAMH au Sommet des Amériques 2001 à Québec) en entrevue en 2001, les menaces proférées par certains grands commanditaires-annonceurs de la radio, qui avaient d’ailleurs rompu leurs contrats à cet effet. Pourquoi ce silence imposé, alors qu’il se disait disposé à aider dans l’enquête policière ? Qui de la concurrence aurait aussi intérêt ?
Pascal Gosselin (Justice Suisse) en aurait-il dit plus long sur un autre aspect qui éclairerait le chercheur. L’entraide judiciaire méprisée sous Aristide, à cause de la culture de la nébulosité.
Mais, revenons à ce parti politique qui héberge le député Bélizaire par exemple. Un monstre politique dans l’ombre peut facilement l’instrumenter pour causer beaucoup de torts à la Nation. Pis, le député Luckner Noël s’agenouillant dans des circonstances non appropriée, position bizarre dans un parlement non religieux, pour l’occasion du deuxième bilan Martelly. Autre indice inquiétant de la disposition d’un élu et de la prédisposition de la même clientèle, face à des manipulateurs monstrueux. Il ne faut pas réveiller le monstre.

Revenons à JBA qui, brusquement se réveille, pour endosser en réaction politique la femme de Morse (Le Matin Haïti 6 mai 2013 : <> >.). Tente-t-il par là de politiser son cas par effet pervers ?
Cependant, c’est tout de même curieux de revoir des sympathisants, comme chez Duvalier aussi, se la perdre pour un homme qui n’éprouve aucun respect pour les siens. Un homme qui avait fait surveiller ses pairs par des agents de sécurité américains, au Palais présidentiel.
Que dirait l’ancien premier ministre Yvon Neptune, aujourd’hui ? Que dirait l’agent de sécurité surnommé ti Paul Cotin, qui avait dû prendre la fuite ? Que dirait l’ancien ambassadeur Dessources, lui qui peu avant la deuxième chute de JBA, disait en entrevue au Canada, que le président Aristide << faisait construire des places publiques avec des télés, pour permettre au peuple de dormir en sécurité >>. Etait-ce là le rôle d’un président d’abord et, quel rôle ! Si certains pourraient le voir moins monstrueux en remettant aux bénéficiaires, l’argent qu’il a ramassé en leur nom, dixit ti Sony, ce n’est sûrement pas demain la veille. Atteint non pas abattu, celui qui, président, faisait l’apologie du << pè lebrun >>, c’est-à-dire le supplice du pneu enflammé, est un risque politique énorme pour le pays.

Il serait important de ne pas réveiller le monstre, politique j’entends. Car, si Maryse Narcisse est réellement la coordonnatrice du parti Fanmi Lavalas, pourquoi l’occasion d’une convocation judiciaire récupérée politique aux dépens du parti, n’est commentée dans les règles de l’art ? L’art politique évidement.

Il ne faut pas, quand un député se confond en religieux, en assemblée, dans un parlement républicain, en faveur d’un président démagogue. Le monstre est en éveil.

Et, pour les organisations internationales complices ou opposantes, il ne faut surtout pas renvoyer le peuple affamé dans la rue.
Attention à la force de Vertière.

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